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Page:Dickens - Cri-cri du foyer, traduction Pichot, 1847.djvu/70

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LE CRICRI DU FOYER.

jamais… Oui, Berthe, ajouta-t-il plus haut, me marier, avec l’église, le prêtre, le clerc, le bedeau, le carrosse à glaces, les cloches, le déjeuner, le gâteau de mariage, les rubans, le chapeau chinois, le triangle, les cymbales et toutes les autres drôleries d’une noce… une noce, vous savez, une noce… Ne savez-vous pas ce que c’est qu’une noce ?

— Je le sais, reprit la jeune aveugle d’une voix timide ; je comprends.

— Vrai ! dit Tackleton ; vous comprenez mieux que je ne pensais. Eh bien ! c’est pour cela que je veux être de votre pique-nique, et y amener May avec sa mère. Je vous enverrai avant ce soir quelque petite chose, un gigot de mouton froid ou quelque friandise du même genre… Vous m’attendrez.

— Oui, » répondit-elle.

Elle avait laissé retomber sa tête sur sa poitrine, et s’étant retournée d’un autre côté, les mains jointes, elle restait immobile et rêveuse.

« M’attendrez-vous réellement ? j’en doute, dit Tackleton en la regardant, car vous semblez déjà avoir tout oublié… Caleb !

— J’oserai dire que je suis ici, je suppose, pensa Caleb… monsieur !

— Prenez garde qu’elle n’oublie ce que je lui ai dit !