Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/208

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dant une heure sur la place, je vis le fiacre revenir ; le cocher s’arrêta à côté de moi, et ma tante était seule.

Elle était encore trop agitée de cette rencontre pour se croire préparée à la visite que nous allions faire, elle me dit de monter auprès d’elle, après avoir ordonné au cocher de prendre un détour et de nous conduire le plus lentement possible aux Doctors’ Commons. Pendant ce trajet, elle coupa court aux questions que j’allais lui faire en me disant : « Mon cher Davy, ne me demandez jamais qui était cet homme, et évitez toute allusion à ce qui vient de se passer. » Quand nous descendîmes du fiacre, elle était complètement remise de son émotion, et elle me donna sa bourse pour payer le cocher. Je m’aperçus tout d’abord que toutes les guinées étaient parties ; il n’y avait plus que les shellings et la menue monnaie.

L’édifice des Doctors’ Commons a pour entrée une petite porte voûtée basse : avant de la franchir, nous nous vîmes désertés par le bruit de la cité qui semblait reculer au loin ; nous traversâmes quelques cours assez tristes et d’étroites ruelles pour arriver à l’étude de MM. Spenlow et Jorkins. Dans le vestibule