Mrs et Miss Creakle ; enfin, qu’on m’y envoyait pendant les vacances comme punition.
La salle d’études, où il m’introduisit après m’avoir expliqué tout cela, était une triste et longue pièce avec trois rangs de pupitres, hérissée, tout le long des murs, de champignons pour y pendre les chapeaux et les ardoises. Deux misérables souris blanches, laissées là par leur propriétaire, parcouraient tous les recoins d’une cage en forme de château, cherchant avec leurs yeux rouges quelque chose à ronger. Dans une autre cage plus étroite, un oiseau voletait d’un bâton à l’autre sans chanter ni gazouiller. Une atmosphère étrange et d’une fadeur dégoûtante y rappelait à la fois la fétidité du cuir, celle du papier qu’on laisse moisir, et celle des pommes renfermées qui commencent à fermenter. Les taches d’encre étaient si multipliées, qu’il n’y en aurait pas eu davantage si, la toiture enlevée, il était tombé pendant quatre saisons une suite de pluies d’encre, de grêles d’encre et de neiges d’encre.
M. Mell m’ayant quitté pour aller porter dans sa chambre son irréparable paire de bottes, j’eus tout le loisir d’arpenter cette salle et d’en inspecter les divers compartiments. Tout-