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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/248

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fille, dont la main caressante écarta mes cheveux qui tombaient sur mes yeux humides ; mais elle était toute joyeuse d’avoir presque fini son ouvrage et d’être certaine d’arriver à temps. Quelques minutes après, en effet, le bruit de la couture et le bruit du marteau s’arrêtèrent : un jeune homme de bonne mine entra par la porte de la cour : il avait à la main un marteau et entre les lèvres de petits clous qu’il fut obligé d’ôter pour parler.

« — Eh bien ! Joram, dit M. Omer, où en êtes-vous ?

» — C’est fini, Monsieur, répondit Joram. »

Minette rougit, et les deux autres jeunes filles se regardèrent en souriant.

« — Vous y avez donc travaillé hier au soir, à la lumière, pendant que j’étais au club ? » dit M. Omer en clignotant.

« — Oui, répondit Joram, vous nous aviez promis de nous laisser faire avec vous cette promenade. Minette et moi, si tout était fini à l’heure convenue !

» — Je l’ai promis, en effet, dit M. Omer.

» — Et maintenant, reprit Joram, voulez-vous venir voir la chose et m’en dire votre opinion.

» — Volontiers, dit M. Omer. Allons, mon