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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/255

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« — Il s’est fait ici de grandes améliorations, Madame, » dit encore M. Chillip que ce silence embarrassait.

Cette fois, Miss Murdstone fronça le sourcil. M. Chillip, déconcerté, se retira avec moi dans un angle du salon, et il n’ouvrit plus la bouche.

Au reste, je me sentis indifférent à cette scène et à quelques autres, observant tout avec une sorte de stupeur jusqu’à ce que j’entendisse le son de la cloche de l’église qui me fit tressaillir. Puis entra M. Omer avec un autre Monsieur qui nous dit de nous préparer. Peggoty m’a répété souvent que le salon réunissait les mêmes personnes qui avaient accompagné mon père au même cimetière.

Nous marchions en tête, M. Murdstone, notre voisin M. Grayper, M. Chillip et moi. Nous trouvâmes devant la porte les quatre porteurs avec le cercueil : nous les suivîmes dans le sentier du jardin, sous les grands ormes, et de là dans la triste enceinte où j’ai si souvent entendu les oiseaux gazouiller au lever du soleil.

Nous voici autour de la fosse, tous tête découverte. Le jour me semble différent de tout autre jour, la lumière n’est plus de la même