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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 1.djvu/287

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» — Clara Peggoty encore, je suppose.

» — Clara Peggoty Barkis ! » s’écria-t-il, et il partit d’un éclat de rire qui ébranla sa carriole.

En un mot, ils étaient mariés ; ils n’étaient entrés à l’église que pour cela. Peggoty avait décidé que la cérémonie se passerait ainsi, sans témoins. Le sacristain avait fait les fonctions de père. Elle fut un peu confuse quand M. Barkis révéla brusquement son mariage, et elle m’embrassa avec un redoublement de tendresse comme pour me prouver que j’étais toujours son bien-aimé ; cependant elle recouvra son calme habituel et dit qu’elle était enchantée que tout fût fini.

Nous prîmes un chemin de traverse et nous arrêtâmes à une auberge où nous étions attendus ; on nous servit un bon dîner, et la journée s’acheva gaiement. Peggoty aurait compté dix ans de mariage qu’elle n’aurait guère été plus à son aise. C’était toujours la même Peggoty, et, avant le thé, elle nous mena faire une promenade Émilie et moi, laissant M. Barkis fumer philosophiquement sa pipe, dans la douce contemplation de son bonheur. Du reste, le mariage ne lui ôta pas l’appétit ; car, quoiqu’il eût fort bien dîné, il