Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/108

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Cette dernière apostrophe s’adressait au garçon de la salle commune, qui s’était tenu à distance, encore attentif à notre reconnaissance, et qui s’approcha avec un air respectueux.

« — Où avez-vous casé mon ami, M. Copperfield ?

» — Je vous demande pardon, Monsieur.

» — Et moi, c’est où il couchera cette nuit que je vous demande ? Quel est le numéro de sa chambre ? N’ayez pas l’air de ne pas me comprendre.

» — Monsieur, » dit le garçon avec l’air d’un homme qui a besoin d’excuse, « M. Copperfield est à présent au no 44.

» — Au no 44 ! À quoi diantre pensez-vous de mettre M. Copperfield dans un petit grenier sur une écurie ?

» — Ah ! Monsieur, voyez-vous, » reprit le garçon toujours sur le ton apologétique, « nous ne pensions pas que M. Copperfield fût difficile. Nous pouvons donner à M. Copperfield le 72, Monsieur, s’il le préfère ; à côté de vous, Monsieur.

» — Certainement qu’il le préfère, » dit Steerforth, « et qu’on fasse tout de suite son déménagement. »