Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le garçon sortit pour se conformer à cet ordre. Steerforth rit encore à l’idée qu’on m’avait logé au 44. Il me frappa une troisième fois sur l’épaule et m’invita à déjeuner avec lui le lendemain à dix heures, — invitation que je fus heureux et fier d’accepter.

Comme il était assez tard, nous prîmes nos bougies et nous montâmes à nos chambres. Je trouvai la mienne, le 72, infiniment préférable au 44. Elle ne sentait plus le renfermé et au lieu d’une petite couchette, elle contenait un beau lit à colonnes. Ce fut sur un vaste oreiller que je m’endormis bientôt, pour rêver de la vieille Rome et de la féerie, de Steerforth et de l’amitié, jusqu’à ce que je fusse réveillé par le roulement des voitures qui franchissaient la porte voûtée de l’hôtel, — bruit solennel qui me procura un second rêve du matin, dans lequel je vis Jupiter ébranlant l’Olympe de son tonnerre.

Séparateur


CHAPITRE VI.

La maison de Steerforth.


Lorsque la fille frappa à ma porte, sur les huit heures, en me disant qu’elle déposait, dans le corridor, l’eau chaude pour faire ma