Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

est-il un homme réellement consciencieux ?

» — Sans doute, j’en suis convaincue, » dit Mrs  Steerforth.

« — Oh ! alors, cela doit être, » reprit Miss Dartle ; « est-il consciencieux ? Je l’estime ; s’il est consciencieux, il n’est pas… Oh ! non, il n’est pas cela, s’il est réellement consciencieux. »

C’est ainsi qu’elle avait un correctif sur toutes choses, au risque de l’appliquer à ses propres insinuations, et je remarquai qu’elle contredisait volontiers mon ami Steerforth lui-même. Par exemple, Mrs  Steerforth me parlant de mon excursion dans le comté de Suffolk, je dis au hasard que je serais bien heureux si Steerforth voulait m’y accompagner ; et je lui expliquai que c’était ma vieille bonne et la famille de M. Daniel Peggoty que j’allais visiter.

« — Ah ! » dit Steerforth, « ce brave batelier qui vint vous voir à Salem-House ; il avait son fils avec lui ?

» — Non, » répondis-je, « c’était son neveu, ou plutôt son fils adoptif. Il a une charmante nièce aussi, qu’il a adoptée également pour sa fille. Bref, sa maison (ou plutôt son bateau, car il vit à bord d’un bateau, quoiqu’en terre