Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/125

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ce nom de Pâquerette ? N’est-ce qu’un sobriquet ? Pourquoi vous le donne-t-il ? Serait-ce… serait-ce parce qu’il vous trouve jeune et naïf ? Je vous demande pardon de ma question : je suis vraiment d’une stupidité étonnante là-dessus. »

Je répondis en rougissant, que je croyais qu’elle avait deviné le motif de mon sobriquet.

« — Ah ! » reprit Miss Dartle, « je suis enchantée de le savoir. Donc, il vous trouve jeune et naïf : vous êtes son ami… c’est vraiment délicieux. »

Elle se retira après cette remarque, et Mrs  Steerforth bientôt après elle. Steerforth et moi nous restâmes encore une demi-heure à causer de nos souvenirs du pensionnat, puis nous montâmes ensemble. Sa chambre était située près de la mienne, et il me la montra : chambre toute garnie de meubles commodes et décorée par les soins d’une mère qui n’avait rien oublié et qui avait voulu que son image veillât là encore sur le sommeil de son fils bien-aimé, car son portrait pendait près de son lit.

Je trouvai un bon feu dans ma propre chambre et m’assis devant ma cheminée pour méditer sur mon bonheur ; mais, en levant