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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/143

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» — Cela m’afflige, Monsieur Barkis.

» — Je vous le répète, très pauvre… »

Ici sa main droite, par un lent et faible effort, parvint à se dégager de la couverture et saisit une canne placée contre son chevet. Après avoir tâtonné, avec cette canne à droite et à gauche en faisant toutes sortes de grimaces, M. Barkis en toucha une malle dont une extrémité était visible sous le lit. Ses grimaces cessèrent.

« — Ce sont de vieilles hardes, » dit-il.

« — Ah ! » répondis-je.

« — Je voudrais que ce fût de l’argent.

» — Je le voudrais aussi pour vous.

» — Mais ce n’en est pas, » dit M. Barkis faisant de grands yeux.

« — J’en suis bien convaincu, » répondis-je ; et M. Barkis, tournant vers sa femme ses yeux radoucis, poursuivit :

« — C’est la plus économe et la meilleure des femmes ! Clara Peggoty Barkis ; vous vous souvenez du jour où j’ajoutai ce nom à ses deux autres. Ma chère amie, il faut faire aujourd’hui un bon petit dîner, n’est-ce pas ? »

J’aurais protesté contre toute espèce d’extra en mon honneur ; mais, de l’autre côté du