Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/173

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« — Je vous demande pardon, Monsieur, Miss Mowcher est ici.

» — Qui ? » s’écria Steerforth très étonné.

« — Miss Mowcher, Monsieur.

» — Et que fait-elle à Yarmouth ?

» — Il paraît qu’elle est née dans ces parages, Monsieur ; elle y vient tous les ans faire une des visites de sa profession. Je l’ai rencontrée cet après-midi dans la rue et elle a désiré vous voir après le dîner, Monsieur.

» — Connaissez-vous la géante dont il est question, Pâquerette ? » me dit Steerforth.

Je fus forcé d’avouer que Littimer avait encore cet avantage sur moi de connaître Miss Mowcher, dont j’entendais parler pour la première fois.

« — En ce cas, vous la connaîtrez, » reprit Steerforth, « car elle est une des sept merveilles du monde. Littimer, faites entrer Miss Mowcher quand elle viendra. »

J’éprouvai quelque curiosité, d’autant plus que Steerforth avait ri aux éclats en l’appelant une géante, et qu’il refusa positivement de me renseigner sur elle. J’étais donc encore dans l’attente deux heures après. La nappe avait été enlevée de la table ; nous dégustions un carafon de vin : la porte s’ouvrit, et Littimer, qui