Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/176

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J’aime beaucoup les pêches, M. Copperfield : enchantée de faire votre connaissance, je vous assure, Monsieur. »

Je ne fus pas embarrassé de répondre par un compliment, et Miss Mowcher s’extasia sur ma politesse, puis me pria de l’excuser ; mais elle voyait que Steerforth avait besoin de ses bons offices, et allait fonctionner en ma présence, si je voulais seulement l’aider en lui prêtant l’appui de ma main. Avec mon secours, elle grimpa assez lestement sur la table ; et, parvenue sur cette espèce de petit théâtre :

« — J’espère, » dit-elle, « Messieurs, qu’aucun de vous n’a vu mes chevilles… ou je vais de ce pas me noyer de désespoir.

» — Je n’ai rien vu, » dit Steerforth.

« — Ni moi, » dis-je en même temps.

« — Eh bien ! alors, » dit la naine, « je consens à vivre. Allons, mon petit bijou, en place. »

Ces derniers mots s’adressaient à Steerforth pour qu’il soumît sa tête à son inspection, ce qu’il fit docilement, et Miss Mowcher, sans autre but que celui de nous amuser, tirant de sa poche un verre grossissant, examina, ou feignit d’examiner les cheveux de mon ami jusque dans leur racine.