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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/179

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me causèrent je ne sais quelle impression pénible : il me sembla que le nom d’Émilie était profané dans cette plaisanterie, et, prenant un air plus sérieux, je lui dis :

« — Elle est aussi vertueuse que jolie, Miss Mowcher. Elle doit épouser un digne et brave garçon de sa classe. Je l’admire pour sa sagesse autant que pour sa beauté.

» — Très bien parlé ! » s’écria Steerforth ; « écoutez, écoutez ! je veux à mon tour éteindre la curiosité de cette petite Fatime, mon cher Pâquerette, en ne lui laissant rien à deviner. La personne dont il s’agit, Miss Mowcher, est actuellement en apprentissage chez Omer et Joram, passementiers, tailleurs, etc., de cette ville, faites bien attention : Omer et Joram ; la promesse de mariage qui l’enchaîne est au profit de son cousin, dont le nom de baptême est Cham, le nom de famille Peggoty, le métier constructeur de navires, de cette ville lui aussi. Elle est la plus jolie et la plus séduisante petite fée du monde. Je l’admire, comme mon ami… assurément. Si je ne craignais d’avoir l’air de mépriser son prétendu… ce qui déplaît, je le sais, à mon ami… j’ajouterais qu’elle me semble faire un choix au-dessous d’elle… elle pourrait en faire un