Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/197

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gens comme il faut, je puis vous le garantir, si c’est pour vous un attrait de plus. »

Je fis la part de la plaisanterie en écoutant cette explication de Steerforth, et je me sentis assez bien disposé pour la suggestion de ma tante, qui me laissait d’ailleurs entièrement libre dans mon choix, ne se faisant aucun scrupule d’ajouter que cette idée lui était venue dans une visite qu’elle avait faite à son proctor de la cour des Doctors’ Commons, exprès pour y rédiger son testament en ma faveur.

« — À tout événement, » me dit Steerforth lorsque je lui eus fait part de cette circonstance, « c’est un procédé parfait de notre tante, un procédé qui mérite toute sorte d’encouragements. Pâquerette, mon avis est que vous vous décidiez pour le droit canonique. »

Je me décidai, en effet, à tourner mes vues de ce côté-là. J’appris aussi à Steerforth que, dans sa lettre, ma tante m’annonçait qu’elle était elle-même à Londres ; elle m’y attendait, ayant arrêté un appartement pour une semaine dans un hôtel particulier de Lincoln’s-Inn-Fields, où il y avait un escalier en pierre et une porte d’évasion sur les toits : Miss Betsey Trotwood étant fermement persuadée que toutes les maisons de bois de Londres risquaient