Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/20

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ble ménagère que pût avoir la vieille maison gothique. Elle écouta, avec une attention charmante, ce que son père lui dit à mon sujet ; et lorsqu’il eut parlé elle proposa à ma tante de monter à l’étage au-dessus pour voir ma chambre ; nous la suivîmes tous et elle nous introduisit, par le même escalier à balustrade, dans une belle chambre moyen-âge, avec un plafond en chêne comme celui du salon du premier.

Je ne sais où, dans mon enfance, j’avais déjà vu un vitrail colorié de cathédrale qui devait représenter une sainte ou une madone ; mais quand, dans le demi-jour de l’antique escalier, je vis notre guide, à travers la balustrade, sur le palier où il nous avait devancés, je me rappelai le vitrail, et depuis ce moment j’ai toujours associé la tranquille figure d’Agnès Wickfield avec le doux éclat répandu autour de la sainte ou de la madone dont elle réveillait tout-à-coup en moi le vague souvenir.

Ma tante trouva, comme de raison, que je ne pouvais pas être mieux logé, et nous redescendîmes, elle et moi, également enchantés. M. Wickfield voulait la retenir à dîner ; mais il la connaissait trop bien pour entreprendre de vaincre l’objection qu’elle fit, ne voulant