Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/214

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coûtât aux sentiments de M. Spenlow, et c’était toujours, en effet, pour lui un cas pénible, M. Jorkins n’entendait pas raison. Ce bon ange, appelé M. Spenlow, aurait toujours ouvert à tous son cœur et sa main, sans ce démon farouche appelé M. Jorkins. En acquérant des années et l’expérience de la vie, je crois avoir connu d’autres maisons fondées sur le principe qui servait de base à l’association de Spenlow et Jorkins.

Il fut arrêté que je commencerais mon mois d’épreuve aussitôt que je le voudrais. Inutile à ma tante de demeurer en ville ou d’y revenir pour signer les articles de notre convention, puisqu’ils pouvaient très bien être envoyés à sa signature à Douvres. Une fois d’accord sur ce point, M. Spenlow offrit de me faire parcourir les lieux, afin de me montrer déjà leur aspect extérieur. J’étais si impatient de les connaître, que j’acceptai, et nous laissâmes ma tante qui dit ne vouloir se risquer à aucun prix en une semblable excursion : je crois vraiment qu’elle regardait toutes les cours de justice comme une espèce de poudrière ou de manufacture de poudre qui pouvait sauter au moment où l’on s’y attendait le moins.