Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/219

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louez, Madame, s’il vous plaît ? » demanda ma tante.

» — Pour ce jeune Monsieur ? demanda à son tour Mrs  Crupp en tâtant sa poche afin de vérifier si elle avait les clefs.

» — Oui, pour mon neveu, » dit ma tante.

» — Très bien ; ce sera un charmant local pour lui, » dit Mrs  Crupp.

Elle nous précéda dans l’escalier.

L’appartement vacant était au dernier étage de la maison, grande recommandation pour ma tante, puisqu’il était plus près de la porte d’évasion sur la toiture en cas d’incendie. Il consistait en une petite antichambre sombre, un office plus sombre encore, un salon et une chambre à coucher ; l’ameublement n’était plus frais, mais assez bon pour moi, et enfin on avait, des croisées, la vue de la Tamise.

Comme je parus enchanté, ma tante et Mrs  Crupp passèrent dans l’office pour discuter le prix du loyer, tandis que je restais au salon assis sur le sopha et rêvant déjà au bonheur d’habiter cette noble résidence. Après être tombées d’accord, non sans beaucoup avoir débattu le prix, les deux dames revinrent. À ma grande joie, la physionomie de Mrs  Crupp