Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/221

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cela me convenait au bout du premier terme. Mrs Crupp se chargeait de fournir le linge et de faire la cuisine : « J’aurai pour Monsieur les soins d’une mère, » dit-elle.

« — Je m’installerai demain, » dis-je.

« — Grâce au ciel ! » s’écria Mrs Crupp, « j’ai trouvé enfin quelqu’un à qui je m’intéresserai. »

En rentrant à l’hôtel, ma tante me répéta qu’elle espérait que la vie que j’allais mener me formerait un caractère ferme. C’était ce qui me manquait, selon elle, que d’avoir confiance en moi-même. Elle renouvela plusieurs fois ses recommandations, tout en causant avec moi des moyens à prendre pour faire transporter à Londres ma garde-robe et quelques livres oubliés encore chez M. Wickfield. Ce fut le texte d’une longue lettre que j’écrivis à Agnès, en lui racontant les détails de mon excursion à Yarmouth et à Blunderstone. Ma tante se chargea de cette mission, car elle quitta Londres le lendemain.

Pour abréger d’inutiles détails, j’ajouterai qu’elle régla mon petit budget avec sa libéralité habituelle, et qu’à mon vif regret comme au sien, elle partit avant que Steerforth eût paru. Je l’accompagnai le lendemain à la voi-