Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/222

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ture publique, et, en me disant adieu, elle se félicita de pouvoir enfin aller continuer sa guerre contre les ânes.

En allant prendre possession de mon appartement d’Adelphi, je fis un retour sur le passé : sous les arcades de ce passage, combien de fois j’avais erré solitaire et triste, pauvre ilote du comptoir Grinby et Murdstone ! quelle heureuse révolution dans ma fortune depuis cette époque !

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CHAPITRE X.

Ma première débauche.


Quelle belle chose d’avoir, pour moi seul, ce château si haut perché, et d’éprouver, en fermant la porte, ce que dut éprouver Robinson Crusoë lorsqu’il se vit dans sa fortification et tira l’échelle après lui ! Quelle belle chose de me promener par la ville avec la clef de ma maison dans ma poche, et de savoir que je pourrai inviter n’importe qui à venir chez moi, certain de ne déplaire à personne, si cela me plaisait à moi. Quelle belle chose d’entrer et de sortir, d’aller et de venir, sans qu’il fût besoin de dire à quelqu’un « Je sors ou je rentre ; je vais là ou j’en viens. » Quelle belle