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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/300

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cette petite table à dessus de marbre. Quand vous prenez le thé, n’est-ce pas commode de pouvoir y poser votre tasse ? C’est un meuble admirable, très bien travaillé et solide comme un roc !… »

J’admirai le vase et la table. Traddles les recouvrit l’un et l’autre avec soin.

« — C’est peu de chose encore, » dit-il, « mais c’est un commencement. Ce qui m’effraie le plus, Copperfield, ce sont les nappes, les taies d’oreiller et autres articles de lingerie ; ce sont encore les ustensiles de cuisine, les chandeliers, les bougeoirs, les grils et autres ferrailles indispensables. Il en faut je ne sais combien, et cela coûte ; mais patience et espérance. Je vous assure que c’est la plus aimable fille du monde.

» — Je n’en doute pas, » lui dis-je.

« — En attendant, pour conclure sur ce qui me concerne, » reprit Traddles, je vis comme je peux. Je ne gagne pas beaucoup ; mais je ne dépense guères. Généralement, je prends mes repas avec la famille du rez-de-chaussée. M. et Mrs Micawber ont vécu dans le monde et sont d’une société agréable.

» — M. et Mrs Micawber ! mais je les connais intimement, mon cher Traddles ! m’écriai-je. »