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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/303

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trer un chemin plus court que celui par lequel j’étais venu, M. Micawber m’accompagna jusqu’au coin de la rue :

« — Je veux, » dit-il, « faire ma confidence à un ancien ami ; c’est une grande consolation de loger sous le même toit que votre condisciple Traddles, quand on n’a pour voisins, porte à porte, qu’une blanchisseuse à main droite et un agent de police à main gauche. Je suis en ce moment commissionnaire en blé ; mais c’est une profession peu lucrative, et il en est résulté pour moi quelques difficultés pécuniaires. C’est la crise à laquelle j’ai déjà fait allusion ; j’ajoute que j’ai heureusement en perspective un moyen de fortune qui me mettra en état d’assurer enfin mon avenir et même celui de votre ami Traddles, qui est devenu le mien. Enfin, vous avez pu vous apercevoir que Mrs Micawber est dans une situation de santé qui rend assez probable une addition à ces gages d’affection conjugale que… bref à nos enfants… que je vous ferai voir une autre fois. Les parents de Mrs Micawber ont bien voulu exprimer leur déplaisir de cet état de choses. Je ne crois pas que cela soit leur affaire, et je repousse ce sentiment avec mépris. »