Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/307

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reusement, elle ne dissimula pas qu’il devait commencer par liquider un certain arriéré en signant lui-même un billet qui ne trouverait peut-être un escompteur régulier dans la Cité que moyennant un sacrifice considérable. À cette parenthèse succédèrent l’éloge des vertus de mon ami Traddles, et la proposition faite par M. Micawber de boire au tendre objet de ses affections. Une allusion délicate à l’état de mon cœur me força de livrer à un autre toast l’initiale D., qui fut saluée avec acclamation.

Le thé termina la soirée ; entre deux tasses Mrs Micawber daigna nous chanter deux ballades : le Beau Sergent et le Petit Tufflin. Ces deux ballades avaient fait la célébrité de Mrs Micawber du temps qu’elle était jeune fille chez son papa et sa maman. M. Micawber nous dit lui-même : « La première fois que je vis ma bien-aimée compagne sous le toit paternel, le Beau Sergent, chanté par elle, avait attiré mon attention d’une manière extraordinaire ; mais quand j’entendis le Petit Tufflin, je résolus de devenir l’époux de la chanteuse ou de mourir ! »

Entre dix et onze heures, Mrs Micawber passa dans ma chambre pour replier son bon-