Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/319

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parc ; elle appuya sa main légère comme un ressort sur mon bras pour me retenir à elle, laissant Steerforth et sa mère nous devancer hors de la portée de sa voix, et elle me questionna en ces termes :

« — Vous êtes resté long-temps sans venir ici ; votre profession est-elle réellement si séduisante et si absorbante qu’elle ne vous accorde aucun loisir ? Je le demande parce que je désire toujours savoir quand j’ignore : est-ce réellement ainsi ? »

Je répondis que j’aimais assez l’étude du droit canon, sans doute, mais que je ne pouvais lui attribuer tant d’attraits.

« — Ah ! » dit Rosa Dartle, « je suis charmée de l’apprendre, parce que j’aime toujours à être mieux informée quand je suis dans l’erreur. Vous voulez dire que votre profession est un peu aride, peut-être ? »

Je répondis qu’en effet elle était peut-être un peu aride.

« — Ah ! et c’est pourquoi vous aimez des distractions, des distractions excitantes même… n’est-ce pas ? c’est juste ; mais n’est-ce pas un peu trop… eh ? pour lui ? je ne dis pas pour vous. »

Un coup d’œil rapide vers Steerforth, qui