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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/320

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nous précédait en donnant le bras à sa mère, me montra qui elle désignait par lui ; mais que voulait-elle dire ? je ne la compris pas et je dus avoir l’air de ne pas la comprendre.

« — Dites-moi, » ajouta-t-elle, « si les distractions de ce genre… je le demande parce que je l’ignore… ne l’occupent pas trop exclusivement ? n’est-ce pas ce qui rend de plus en plus rares ses visites à sa tendre et aveugle… eh ? » Ici un regard me montra Mrs Steerforth et un autre plongea dans les plus profonds replis de mon âme.

« — Miss Dartle, » répondis-je, « ne pensez pas que…

» — Moi, oh non ! » dit-elle, « ne supposez pas que je pense quelque chose ! je ne suis pas soupçonneuse ; je fais seulement une question. Je n’exprime pas mon propre avis ; je désire fonder une opinion sur ce que vous me répondez. Ce n’est pas cela ? très bien, je suis ravie de le savoir.

» — Certainement, » lui dis-je embarrassé, « ce n’est nullement de ma faute si Steerforth est resté plus long-temps absent que de coutume… si réellement il l’a été, car je l’ignorais encore, et moi-même, quand je l’ai revu hier, il y avait long-temps que je l’avais vu.