Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/334

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quitter la demeure de son oncle, son oncle surtout, la tourmente ; c’est pour elle un pas pénible à franchir, et je le leur ai déclaré à tous. Je consens volontiers à lui faire grâce des derniers mois de son apprentissage, pour la voir établie dans le petit ménage à part qu’ils ont déjà préparé pour elle. Sans cette maladie de M. Barkis, je crois que tout serait terminé ; car M. Daniel Peggoty, tout en redoutant comme Émilie cette séparation, était convenu avec moi qu’il y avait urgence de ne pas prolonger cette incertitude qui finirait par être funeste à la santé de sa nièce chérie… mais je reconnais le pas de Joram et de Minette, nous allons savoir où en est le pauvre Barkis.

» — Le pauvre Barkis, » dirent le gendre et la fille de M. Omer, « était aussi bas que possible. Il ne reconnaissait plus personne, et M. Chillip venait d’avouer mélancoliquement dans la cuisine, en faisant sa dernière visite, que ni tout le « Collège des médecins » de Londres, ni le « Collège des chirurgiens, » ni « l’École des apothicaires, » les appellerait-on tous ensemble, ne pourraient rien pour lui. Toute la science des uns y échouerait, toutes les drogues des autres, selon M. Chillip, ne seraient que poison pour lui. »