Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/356

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quand la maison aurait été sur le point de m’écraser sous ses ruines.

Cham continua : « — Ce matin, avant le point du jour, on a vu hors la ville, sur la route de Norwich, une voiture étrangère attelée de chevaux de poste. Le domestique allait à cette voiture et revenait ici : la dernière fois qu’il y est allé, Émilie était avec lui… l’autre était dans la voiture… c’est l’homme.

» — Pour l’amour du ciel ! » dit ici M. Peggoty en reculant et étendant la main comme pour repousser de lui ce qu’il redoutait… « ne me dites pas que le nom de cet homme est Steerforth !

» — M. Davy ! » s’écria Cham d’une voix brisée… « ce n’est pas votre faute… et je suis loin de vous le reprocher… mais son nom est Steerforth et c’est un abominable scélérat ! »

M. Daniel Peggoty ne poussa aucun cri, ne répandit aucune larme, ne fit aucun mouvement… jusqu’à ce que, comme réveillé d’un nouveau songe, il essaya de détacher son manteau suspendu à un coin de la chambre.

« — Que quelqu’un m’aide, » dit-il avec impatience, « je n’en ai plus la force… merci, et qu’on me donne aussi ce chapeau.