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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/365

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vous en faut… Courage, mon vieil ami, et si je vous ennuie par mon caquetage, faites-moi taire. »

Quand elle nous eut tous servis, elle s’assit près de la fenêtre où elle se mit à raccommoder des chemises et autre linge appartenant à M. Daniel, les pliant à mesure et les plaçant avec soin dans un vieux sac en toile cirée comme en portent les marins. Pendant cette occupation, elle continuait à parler sur le même ton calme :

« — Oui, Daniel, je vous l’ai promis, en tout temps et en toute saison je garderai la maison et tout y sera entretenu selon vos désirs. Je ne suis pas une savante, mais je vous écrirai en votre absence, et j’adresserai mes lettres à M. Davy. J’espère que vous m’écrirez aussi quelquefois, Daniel, pour me faire savoir comment vous vous portez dans vos voyages solitaires.

» — Vous serez bien seule ici, j’en ai peur, » dit M. Daniel Peggoty.

» — Non, non, Daniel, je ne serai pas seule ; ne vous inquiétez pas de moi. J’aurai assez à faire en tenant la maison en état pour votre retour… pour le retour de qui peut revenir, Daniel. Par les beaux jours, je laverai et frot-