Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/375

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auparavant, j’avais été si heureux, de cette maison où je m’étais si facilement abandonné à ma confiance et à mes tendres instincts, où je ne serais plus admis et où devait régner aussi la désolation.

Plus de Littimer pour nous ouvrir ; mais à sa place parut la figure plus agréable qui lui avait succédé depuis ma dernière visite, et qui nous précéda au salon. Mrs Steerforth nous y attendait : au moment où nous entrions, Rosa Dartle se glissa derrière sa chaise,

Je vis aussitôt dans les yeux de la mère de Steerforth, qu’elle savait par son fils même ce qu’il avait fait. Elle était pâle et portait les traces d’une émotion plus profonde que celle qui serait née de ma lettre seule, si elle avait été atténuée par les doutes que sa faiblesse maternelle eût appelés à son secours. Je trouvai la ressemblance entre la mère et le fils plus frappante encore qu’auparavant, et je compris que cette ressemblance était remarquée par mon compagnon.

Mrs Steerforth était assise dans son fauteuil, la taille droite, immobile, impassible, comme si rien n’était capable de la troubler : elle fixa un regard sérieux sur M. Daniel Peggoty quand il fut devant elle, et lui il ne prit pas un