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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/415

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ses deux canaris devant elle et son chat sur ses genoux, comme un Robinson Crusoé femelle, M. Dick appuyé sur un grand cerf-volant.

« — Ma chère tante ! » m’écriai-je, « quel plaisir inattendu ! »

Nous nous embrassâmes cordialement, et Mrs Crupp, qui était là occupée à faire du thé, ne crut pas pouvoir se montrer trop attentive en disant qu’elle savait bien que M. Copperfield serait le plus heureux des hommes en recevant sa famille.

« — Et vous, » dit ma tante à Peggoty intimidée par son aspect imposant, « comment êtes-vous ?.

« — Vous n’avez pas oublié ma tante, Peggoty ? » lui dis-je.

« — Pour l’amour du ciel, mon enfant ! » s’écria ma tante, « ne l’appelez point par son nom d’insulaire de la mer du Sud ! Si elle s’est mariée et s’en est ainsi débarrassée (ce qu’elle pouvait faire de mieux), accordez-lui le bénéfice du changement. Quel est votre nom de femme, P. ? » demanda ma tante, se servant de l’initiale par forme de compromis.

« — Barkis, Madame, » répondit Peggoty avec une révérence.