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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/416

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« — À la bonne heure, c’est un nom de chrétien, » dit ma tante ; « comment vous portez-vous, Barkis ? »

Encouragée par ces mots gracieux et par la main qui lui était tendue, Mrs Barkis s’avança et répéta sa révérence.

« — Nous avons vieilli depuis que nous nous sommes vues, je crois, » dit ma tante. « Belle chose que nous fîmes en ce temps-là !… David, encore une tasse de thé.

» — Ma tante, » lui dis-je en la lui versant, « ne restez pas assise sur une malle, laissez-moi vous donner un fauteuil.

» — Merci, Trot, je préfère m’asseoir sur ma propriété… » et s’adressant à Mrs Crupp : « Ne vous gênez pas, Madame, » ajouta-t-elle, « nous n’avons pas besoin de vous. »

Mrs Crupp, toute prodigue de ses sourires, voulut en vain offrir encore ses services ; elle finit par comprendre au ton sec de ma tante qu’elle ferait mieux de s’éclipser.

« — Dick, » dit ma tante quand Mrs Crupp fut sortie, « vous rappelez-vous ce que je disais un jour des parasites et adorateurs de la richesse… Eh bien ! cette femme est de ce troupeau-là… Barkis, ma chère, voyez au thé. »

Il m’était facile, à moi qui connaissais ma