Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/42

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» — Je vous remercie, Madame, » répondit le Docteur.

« — Maint et maint retour de cet anniversaire, » répéta le Vieux-Général, « non pas pour vous seulement, mais pour Annette, pour Jack Maldon et pour bien d’autres. Il me semble que c’était hier, Jack, que vous étiez un petit garçon, plus petit de toute la tête que M. Copperfield, et dans vos jeux allant derrière les groseilliers du jardin faire l’amour à Annette.

» — Ma chère maman, » dit Mrs  Strong, « oublions cela.

» — Annette, ne soyez pas absurde, ma fille, « reprit la maman, « allez-vous rougir d’entendre rappeler ces enfantillages, à présent que vous voilà devenue une vieille mariée ?

» — Vieille ! » s’écria M. Jack Maldon : « Annette vieille ! allons donc !

» — Oui, Jack, » poursuivit le Vieux-Général, « Annette est une vieille mariée. Je ne veux pas dire vieille d’âge… ai-je dit qu’une femme de vingt ans était vieille ? je n’ai pu dire cela, je ne l’ai pas dit. Votre cousine, Jack, est la femme du Docteur, et je parle d’elle à ce titre. Vous êtes bienheureux, Jack, que votre cousine soit la femme du Docteur ; vous avez trou-