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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/438

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« — J’espère que c’est assez, mon enfant, » dit ma tante. « Si j’avais eu quelque argent encore à perdre, ce ne serait pas tout, j’en ai peur. Betsey Trotwood se serait arrangée pour le perdre avec le reste, et ce serait un chapitre de plus dans son récit. Mais, plus d’argent, plus d’histoire… Je me trompe ; la conclusion manque, et la voici : après avoir ainsi perdu presque toute sa fortune, Betsey Trotwood vécut heureuse le reste de ses jours. J’espère, du moins, que ceci sera vrai comme le reste ; en attendant, consultons-nous, Agnès, vous êtes une sage tête ; Trot, vous aussi vous avez de bonnes idées quelquefois… quoique je ne puisse toujours vous faire ce compliment… arrangeons notre budget ; le cottage peut, en moyenne, produire en location soixante-dix livres sterling par an… voilà le plus clair de notre revenu… Dick a bien cent livres par an, mais cette somme sera dépensée exclusivement pour lui. J’aimerais mieux me séparer de Dick si ce devait être autrement.

» — Mais moi, ma tante, » dis-je ; « ne puis-je faire quelque chose ?

» — Vous enrôler, n’est-ce pas ? ou vous engager comme matelot. Je ne veux pas entendre parler de cela : vous serez un proctor et