Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/444

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un cantonnier qui brisait des cailloux, j’avais presque envie de me faire prêter son lourd marteau pour essayer si, même au besoin, ce dur labeur serait au-dessus de mes forces. J’aurais conquis fièrement Dora à travers le granit d’une montagne. Un cottage bien simple frappa aussi ma vue avec l’écriteau qui indiquait qu’il était à louer. Je le visitai en pensant qu’un jour ce serait une retraite charmante pour Dora, moi et Jip, qui aboierait tant qu’il voudrait dans le jardinet protégé par une grille de fer : au premier étage était une superbe chambre pour ma tante. Mon ambition se bornait à être le locataire de cette champêtre demeure.

Je cherchais à Highgate, non la résidence de Mrs Steerforth, mais le cottage élégant que le Dr Strong avait acquis et où il habitait depuis quelque temps, pour réaliser enfin ses projets de solitude studieuse. Je le trouvai toujours le même. Il avait récemment procuré un excellent emploi, dans Londres, au cousin Jack Maldon. « Je venais m’offrir à lui comme secrétaire, ayant appris par Agnès qu’il désirait une plume facile pour écrire quelques heures par jour sous sa dictée. Quoiqu’il s’agît du fameux Dictionnaire des racines grec-