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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/450

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lait le signataire : elle était de M. Micawber, qui annonçait avec son emphase ordinaire qu’il allait commencer une nouvelle existence sur un nouveau théâtre. À ce début on eût pu croire qu’il partait au moins pour le nouveau monde. « — Il était sur le point d’aller s’établir dans une des villes antiques de la glorieuse Grande-Bretagne, où la société formait un mélange de l’élément agricultural et de l’élément clérical. » Mrs Micawber et sa progéniture l’y accompagnaient : « — Nos cendres, » ajoutait-il, « se retrouveront probablement par la suite des siècles dans la nécropole du vénérable temple, un des plus augustes monuments de l’architecture ecclésiastique et dont la renommée s’étend de la Chine au Pérou. Sur un pareil théâtre, peut-être enfin la Providence, accordant à toute la famille la réparation de ses malheurs passés, destine-t-elle son chef à s’asseoir sur le siége le plus élevé de la judicature, un des fils à porter la mitre, la fille aînée (vivant portrait de la mère) à épouser un riche propriétaire. » — En simple prose, M. Micawber allait habiter Cantorbéry : une annonce que M. Micawber avait fait insérer dans les journaux, pour offrir les services de sa plume à un homme d’affaires, était tombée