Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/451

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sous les yeux d’Uriah Heep. Celui-ci le prenait pour son principal clerc, et il avait la prétention que son fils étudiât pour entrer dans l’Église, ou, du moins, qu’il fût admis, à cause de sa belle voix, parmi les choristes de la cathédrale. Combien de lords-chanceliers et de prélats étaient partis de plus bas encore ? Aussi, profitait-il de la générosité de son patron pour renoncer à son pseudonyme et reprendre ce nom de Micawber destiné peut-être à devenir illustre : Uriah Heep (je le reconnus bien là) se substituait aux créanciers de son clerc pour le tenir sous sa dépendance. « Je serais indigne de mon nouvel avenir (telle était la conclusion épistolaire de M. Micawber), si, délivré enfin de mes autres obligations, je ne m’acquittais pas envers mon obligeant locataire et ami Thomas Traddles ; il trouvera donc ci-inclus un billet à son ordre de 41 £ 10 shellings et 11 pence, comprenant le total des deux lettres de change qu’il a eu autrefois la bonté d’endosser et dont la première l’exposa à une saisie mobilière quand arriva l’échéance. »

La lettre contenait aussi les protestations de la plus loyale affection et d’affectueux compliments à mon adresse… Je crois, en vérité, que M. Micawber m’aimait réellement, et cet