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dans nos arrangements domestiques, que je paraissais devenir plus riche au lieu de m’être appauvri. Entre autres inventions, elle convertit l’office en cabinet de toilette, et me fit faire, à mon usage, un lit qui, pendant le jour, ressemblait à une bibliothèque autant qu’un lit y peut ressembler ; j’étais l’objet de sa constante sollicitude, et ma pauvre mère elle-même n’aurait pu m’aimer davantage ni s’occuper plus tendrement de mon bonheur.

Peggoty avait considéré comme un précieux privilège d’être admise à la participation de ces arrangements et de ces petits soins. Quoiqu’elle conservât toujours quelque chose du sentiment de crainte que lui avait autrefois inspiré ma tante, elle en avait reçu tant de marques d’encouragement et de confiance, qu’elles étaient les meilleures amies du monde. Mais le moment était venu pour ma vieille bonne de retourner chez elle pour y tenir l’engagement qu’elle avait pris à l’égard de Cham.

« — Adieu donc, Barkis, » lui dit ma tante, « portez-vous bien. Je n’aurais jamais pensé que j’aurais eu tant de chagrin à me séparer de vous. »

J’accompagnai Peggoty au bureau de la di-