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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/64

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« — Pardon, » dit-il avec son emphase gracieuse, « mais avant de sacrifier sur l’autel de l’amitié… ne suis-je pas indiscret ? Je regarderai comme un honneur d’être présenté aux personnes chez qui je découvre mon jeune ami. »

Pouvais-je faire moins que d’introduire M. Micawber ? Mistress Heep et Uriah se déclarèrent humblement heureux de le recevoir et de lui offrir une tasse de thé. Mais ma gêne augmenta bientôt quand M. Micawber me demanda si j’étais toujours dans le commerce des vins ?

« — Non, » m’empressai-je de lui répondre, « je suis un élève du Dr Strong. » Là-dessus grands compliments de M. Micawber qui me félicita de pouvoir cultiver une intelligence déjà aussi ornée que la mienne.

« — Nous irons voir Mrs Micawber ? » dis-je pour éloigner M. Micawber.

« — Oui, » répondit-il, « mon jeune ami, si vous voulez lui faire cette faveur. Ah ! » ajouta-t-il, « je ne crains pas d’avouer ici que j’ai eu à traverser dans la vie des difficultés effrayantes, quelquefois même elles ont été plus fortes que moi ; mais j’ai toujours eu la bonne consolation de ma confiance dans Mrs Micawber, sans