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Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/89

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d’observer attentivement et de faire résonner le contenu de son gousset.

« — Trot, mon cher ami, » dit ma tante un matin pendant la semaine de Noël, époque où je venais de quitter le pensionnat, « comme ce point délicat est encore à régler et que nous devons ne pas faire de méprise si nous pouvons nous en dispenser, je crois qu’il vaudrait mieux nous donner le temps de réfléchir. En attendant, vous ferez bien de considérer la chose à un nouveau point de vue, et non en écolier.

» — Volontiers, ma tante.

» — Il m’est venu à l’idée, » poursuivit ma tante, « qu’un petit changement de lieux, un coup d’œil jeté sur la vie et sur le monde, hors de la maison, pourrait vous être utile pour connaître vos propres goûts et vous former un jugement plus calme. Supposons que vous entrepreniez un petit voyage ; supposons que vous alliez faire un tour dans le Suffolk et rendre visite à cette femme au nom sauvage que vous savez. » Ma tante n’avait pu encore pardonner à Peggoty de s’appeler Peggoty.

» — De toutes les choses possibles, ma tante, c’est celle qui me plairait le mieux.

» — C’est heureux, » dit ma tante, « car je