Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fois et avant qu’elle commençât à bouder…

» — Lui ressemble-t-il à ce point ? » demanda M. Dick.

« — Il ressemble aussi à David, » reprit ma tante d’un ton résolu.

« — Il ressemble aussi à David ! » répéta M. Dick.

« — Mais ce que je veux que vous soyez, Trot, » poursuivit ma tante, « je ne dis pas au physique, mais au moral (car je vous trouve bien au physique…), c’est un homme ferme… un homme très ferme, avec une volonté à vous, un homme résolu, » ajouta ma tante qui secoua la tête en me regardant et me montrant le poing, « un homme déterminé, un homme de caractère, Trot, qui résiste à toute influence, excepté à celle des bonnes raisons, qui ne se laisse mener par personne ; voilà ce que je veux que vous soyez, voilà ce que votre père et votre mère auraient pu être, et Dieu sait qu’ils n’en auraient été que plus heureux. »

Je lui dis que j’espérais être ce qu’elle désirait.

« — Afin de commencer à compter sur vous-même et à agir par vous-même, » reprit ma tante, « je veux que vous fassiez seul