Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/101

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foule : « Quel couple jeune… que la mariée est jolie ! » Ces mots résonnent encore à mon oreille quand nous prenons place dans la voiture. Là éclate soudain la gaieté ; nous parlons tous ensemble, et Sophie nous amuse tous en racontant que lorsqu’elle a demandé à Traddles la licence dont il s’était chargé, elle s’est presque trouvée mal de peur, persuadée que Traddles l’aurait perdue.

Un déjeuner nous réunit tous à une table sur laquelle abondent les mets substantiels et les friandises, les vins et les liqueurs. Je bois et mange, mais comme on mange et boit dans un rêve, sans la moindre perception de saveur ou de parfum.

Je fais un discours, mais un discours en rêve, sans la moindre idée de ce que je vais dire ou de ce que j’ai dit. Nous sommes tous heureux et joyeux, et Jip reçoit sa part du gâteau de noces (dont plus tard il aura une indigestion).

Les chevaux de poste sont à la voiture. Dora sort avec Miss Lavinia pour changer de robe. Ma tante et Miss Clarissa restent avec nous, et nous nous promenons dans le jardin. Dora est prête, et Miss Lavinia s’agite autour d’elle au moment de se priver du joli joujou qui l’a si