Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/167

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de juste réparation, je serai moins indigne de contempler en face mes semblables, on ne me connaîtra plus. Je demanderai simplement d’être transporté dans ce lieu du repos commun où les aïeux du hameau dorment de ce sommeil auquel doit succéder un éternel réveil, 

» Sans autre épitaphe que celle-ci : 

» Wilkins Micawber. »
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CHAPITRE X.

J’assiste à une explosion.


La veille du jour fixé par M. Micawber, ma tante et moi nous nous consultâmes pour savoir comment nous ferions ; car ma tante ne pouvait se décider à quitter Dora… Ah ! comme Dora pesait peu dans mes bras quand je la descendais de sa chambre au salon !

Ce fut Dora qui, nous ayant entendus, exigea que ma tante fût du voyage.

« — Je ne pardonnerai plus à mon méchant Davy, » dit-elle, « si tante reste ici… et vous, tante, je ne vous parlerai plus ; je serai bien désagréable, je ferai aboyer Jip contre vous toute la journée, je vous regarderai comme une vieille grognon si vous n’y allez pas.