Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ciété de mes semblables… tant que je n’aurai pas frappé au cœur… ce traître… Heep ! »

Après avoir expectoré une dernière fois ce nom magique qui lui coûtait tant d’efforts, M. Micawber se précipita hors de la maison, nous laissant dans une agitation presque égale à la sienne, et suspendus entre la surprise et l’espérance. Mais sa manie épistolaire était une passion, irrésistible, et l’épître suivante me fut transmise d’une taverne voisine où il était entré pour l’écrire :

« Secrète et confidentielle.

 

------» Mon cher Monsieur, 

» Permettez-moi de faire parvenir, par votre intermédiaire, mes excuses à votre excellente tante pour la dernière scène dont je l’ai rendue témoin. L’éruption du volcan, long-temps contenue, a été le résultat d’un conflit plus aisé à concevoir qu’à décrire.

» J’espère avoir fait connaître d’une manière intelligible le jour et l’heure du rendez-vous que je vous ai assigné à l’hôtel de la Cloche de Cantorbéry. 

» Une fois que, pour l’accomplissement du devoir que je me suis imposé et par un acte