Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/169

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« — Quelle idée ! » m’écriai-je moi-même.

« — Oui. Je sais que je suis une sotte petite créature, » dit Dora nous faisant à tous deux sa jolie moue ; « mais vous irez tous les deux, ou je ne vous croirai plus, et puis je pleurerai. »

Je vis dans les yeux de ma tante qu’elle commençait à céder, et Dora sourit gracieusement en le voyant aussi.

« — Et puis, » dit Dora, « vous aurez tant de choses à me raconter au retour, que j’en aurai au moins pour une semaine… Enfin, vous ne serez absents que vingt-quatre heures, et, pendant ce temps-là, Jip aura soin de moi. Davy me portera dans ma chambre avant de partir, et je ne descendrai que lorsque vous serez revenus… Je veux vous donner une lettre dans laquelle je gronderai Agnès comme il faut, parce qu’elle n’est pas venue nous voir. »

Nous déclarâmes, sans plus délibérer, que nous partirions ma tante et moi. Il fut convenu que Dora « était une petite trompeuse, qui feignait d’être malade pour se faire dorloter. » Dora rit de bon cœur, et, le même soir, nous partîmes pour Cantorbéry tous les quatre, c’est-à-dire ma tante, M. Dick, Traddles et moi.