Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/211

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» — Oh ! comme mon pauvre Davy pleure ! Chut ! chut ! Maintenant, faites-moi une promesse. J’ai besoin de parler à Agnès. Quand vous descendrez, dites-le à Agnès ; envoyez-la moi, et, pendant que je lui parlerai, ne laissez-venir personne… pas même tante. J’ai besoin de parler à Agnès seule… Il faut que je lui parle à elle toute seule. 

» — Je vous le promets, Dora ; je vais aller avertir Agnès, qui viendra tout de suite, » lui dis-je… Mais je ne puis quitter Dora, tant je souffre ! Et elle me tient encore dans ses bras en me répétant tout bas : « Je disais que mieux valait que ce soit comme c’est. Ah ! Davy, encore quelques années, et vous n’auriez pu aimer votre femme-enfant davantage, et encore quelques années, elle vous eût tant désappointé, que vous n’auriez pu vous empêcher peut-être de l’aimer un peu moins. Je sais que j’étais trop jeune, trop jeune d’âge et d’idées… Mieux vaut que ce soit comme c’est. »

Agnès est au salon quand j’y descends, et je lui transmets le message. Elle monte, me laissant seul avec Jip.

Le pavillon chinois de Jip est près du feu ; il y est couché sur son lit de flanelle, se plai-