Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/230

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« — Alors il faudra continuellement le mettre en liberté, » dit ma tante, « et nous ne serons pas quittes avec lui. Je propose de lui remettre, en outre, une somme de cinq cents livres… Agnès, ma chère, nous règlerons nos comptes ensemble plus tard. » 

Traddles et moi, nous trouvâmes que cinq cents livres sterling n’étaient pas une gratification trop élevée ; mais nous fîmes observer, en nous basant sur notre connaissance du personnage, qu’il était de son intérêt de lui laisser contracter à notre égard une responsabilité légale qui le tiendrait en garde contre son imagination d’homme à projets, quand il serait rendu en Australie.

Cet article réglé, nous nous aperçûmes que Traddles regardait encore ma tante avec un air d’inquiétude, et je crus devoir le forcer à s’expliquer.

« — Votre tante et vous, mon cher Copperfield, » nous dit-il, « vous m’excuserez si je crois nécessaire d’introduire un triste souvenir ; mais vous ne pouvez avoir oublié que le jour même de la mémorable dénonciation de M. Micawber, Uriah Heep laissa échapper une insinuation menaçante sur le… mari de Miss Trotwood.