Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/30

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traits épanouis de Dora. (De quels faibles anneaux se compose la chaîne de la vie ! J. M.)

Mercredi. Dora comparativement gaie. — Je lui ai chanté, comme mélodie sympathique à sa situation, les Cloches du soir ; effet peu favorable… au contraire, Dora émue au-delà de toute expression. Surprise à sangloter un peu après dans sa chambre. — Cité des vers sur elle et sur une jeune gazelle — impression nulle ; — fait allusion à l’image de Shakspeare, la Patience sur un tombeau. (Question : pourquoi sur un tombeau ? J. M.)

Jeudi. Dora certainement mieux. Nuit meilleure. Légère teinte d’incarnat revenue sur les joues. Décidé que je parlerais de David C. Ce nom ayant été amené avec précaution dans le cours de notre promenade, Dora s’est montrée aussitôt accablée : « Oh ! Julia, chère Julia ! j’ai été une fille insouciante et ingrate ! » — Douces paroles et caresses. — Portrait idéal de David C. sur le bord de sa tombe. Dora accablée encore : « Oh ! que faire, que faire ? ah ! Julia ! emmenez-moi quelque part. » Grande alarme, évanouissement de Dora, verre d’eau demandé à une auberge. (Affinité poétique : enseigne bariolée : Les bigarrures de la vie humaine. Hélas ! J. M.)