désirer savoir ce qui se passait à son cottage de Douvres, et m’envoya avec les pouvoirs nécessaires pour renouveler le bail si le locataire était convenable. Sa fidèle servante ayant passé au service de Mrs Strong, n’habitait plus Douvres, où elle aurait fini comme toutes les autres servantes de ma tante, si elle eût trouvé de son goût un pilote qui l’avait demandée en mariage.
Quoiqu’il me fallût un effort peur renoncer à voir Miss Julia Mills pendant quelques jours, je pris mon courage à deux mains et obtins un nouveau congé de M. Jorkins. Celui-ci me l’accorda d’autant plus facilement que les affaires de l’étude avaient bien diminué depuis la mort de son confrère, dont il n’avait ni l’activité ni ces habitudes magnifiques qui éblouissaient toujours quelques clients. En le voyant priser son tabac d’Espagne et laisser aller les choses par elles-mêmes sans s’alarmer de la concurrence, je regrettai plus que jamais les mille livres sterling de ma tante.
Je trouvai tout dans un état satisfaisant au cottage de Douvres. Je crus surtout ravir ma tante en lui écrivant que son tenancier avait hérité de son antipathie et faisait comme elle une guerre incessante aux baudets. Ayant