Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/367

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« — C’est cela, » répliqua Traddles ; « nous gagnerons un bon procès, et il nous en donnera. En attendant, nous prenons le thé avec des cuillers en métal anglais. 

» — L’argenterie en paraîtra plus brillante quand elle viendra, » dis-je.

« — C’est ce que nous disons ! » s’écria Traddles. Et puis, avec son accent confidentiel, il ajouta : « — Ma foi, mon ami, je me décidai à aller dans le Devonshire après mon plaidoyer en faveur de Jipes contre Wigzell, plaidoyer qui me posa parmi mes confrères du Barreau. Je pris mon courage à deux mains, et j’eus une conversation sérieuse avec le révérend M. Horace. Je lui fis observer que Sophie… la meilleure fille du monde… 

» — Je le sais… 

» — C’est qu’elle l’est réellement… oui, j’insistai auprès du révérend M. Horace en lui représentant que nous nous étions promis de nous épouser du consentement de ses parents ; que cet engagement datait déjà de plusieurs années ; que Sophie consentait à devenir Mrs Traddles, et… à entrer en ménage avec… comment dirai-je ?… avec des couverts en métal anglais. Le révérend M. Horace… c’est un excellent vicaire, je vous assure, Copperfield, qui de-