Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 3.djvu/382

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Quel développement phrénologique de l’organe de la fermeté chez M. Murdstone et sa sœur, Monsieur ! »

Je lui adressai un coup d’œil si significatif, que M. Chillip, enhardi par ce coup d’œil et un second verre de vin chaud, s’écria avec expression :

« — Ah ! Monsieur Copperfield, quels souvenirs d’autrefois vous réveillez !

» — Et le frère et la sœur, » dis-je, « sont toujours ce qu’ils furent, toujours les mêmes, n’est-ce pas ?

» — Monsieur, » repartit M. Chillip, « un médecin, introduit par son état dans la famille, doit n’avoir des oreilles et des yeux que pour ce qui intéresse l’art médical. Cependant, je dois dire, Monsieur, que le frère et la sœur sont des personnes bien sévères, — relativement à ce monde et à l’autre. 

» — Je doute qu’ils aient un grand rôle à jouer dans l’autre, » dis-je ; « mais que font-ils encore dans celui-ci ? »

Après avoir siroté son vin chaud et hoché la tête, M. Chillip observa d’un ton plaintif :

« — C’est une femme charmante, Monsieur ! 

» — La présente Mrs Murdstone ?

» — Oui, Monsieur, je vous assure, aussi ai-